Le soleil est de retour, on entend les oiseaux, et l’herbe verdit, un avant goût de printemps qui fait du bien. Comme moi, les cochons l’attendent avec impatience ce printemps pour emménager dans de nouveaux parcours tout verts et tout propres. Les nouveaux parcs se situeront dans le champ en face de la chapelle, j’ai pratiquement bouclé les plans sur le papier. Il me reste à trouver une solution pour traverser la route avec un tuyau d’eau pour abreuver les animaux et l’alimentation électrique pour les clôtures. La réalisation des parcs devrait se faire pendant les vacances de février avec l’aide des stagiaires.
Les vaches sont toujours dans la plaine derrière la ferme, elles se nourrissent de foin de racines d’endives et du restant des couverts qui avait été implanté sur les parcelles. Tout va bien pour elles.
Dans les champs, pas de travail pour le moment, je me suis beaucoup consacré à la comptabilité. Je clôture mon exercice au 31 décembre. La première étape consiste à ranger, trier, classer les factures qui se sont empilées les mois ou j’étais plus dehors qu’au bureau. Puis vient la saisie sur le logiciel, c’est long et fastidieux, entre les factures fournisseurs, les factures aux magasins, les fiches de paye, c’est plus de 1000 pièces à saisir. Il y a également l’inventaire à remplir. J’ai pu me former à la saisie grâce à l’Afocg. Cela me demande une centaine d’heures de travail, mais au vu de l’économie réalisée ça vaut le coup. Après je confie le tout au comptable, qui réalise les opérations de clôtures. Le verdict devrait bientôt tomber, déficit ou bénéfice. Quand j’aurais les chiffres définitifs cela me permettra de faire un bilan de l’année !
La semaine dernière, j’ai assisté à un colloque organisé par le Groupement des Agriculteurs Bio sur la protection des captages d’eau. Devant un panel d’élus et d’organisations, des scientifiques et des pionniers ont apporté leurs témoignages. C’était très intéressant. Pour sauvegarder l’eau potable, il n’y a que 2 solutions, forage ou agriculture bio sur les champs captants. Un constat que les responsables agricoles productivistes ont avalé de travers. De par l’exemple de la ville de Munich, il s’avère que soutenir massivement la conversion à l’Agriculture Bio sur les zones de captages et valoriser les produits bio via les cantines municipales coûte 0.01 € du m3 d’eau distribué, tandis qu’une usine de dénitrification coûte 0.27 € du m3. L’Ecologie est une solution économique.